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A savoir

Dans la lutte contre Ebola, rougeole et paludisme en profitent pour se propager

L’épidémie d’Ebola est loin d’être terminée et elle a déjà tué près de 5000 personnes sur un total de 13200 cas. Mais l’affectation des forces et des moyens sanitaires internationaux à la lutte contre le virus Ebola a un effet secondaire inattendu. La rougeole et le paludisme, deux maladies qui ont également le potentiel de tuer plusieurs milliers de personnes, sont prêtes à resurgir, faute de moyens affectés à la prévention.

2014 pourrait marquer le début d’une régression dans la lutte contre ces deux maladies, au moins dans les trois pays d’Afrique les plus touchés par Ebola, c’est-à-dire la Guinée, la Sierra-Leone et le Libéria. Désespérément à court de travailleurs de la santé, les trois pays ont concentré leurs maigres ressources pour essayer de contrôler l’épidémie d’Ebola, provoquant le chaos dans les opérations de prévention et de vaccination de masse habituellement mises en place.

Les bébés ne sont plus vaccinés contre la rougeole

Prenez la rougeole, dont le pouvoir de se propager et de tuer est encore plus fort que celui virus Ebola : le virus de la rougeole est en effet environ 18 fois plus infectieux. Vu d’Europe, où la très grande majorité de la population est vaccinée (même si la France pourrait encore mieux faire), on a du mal à imaginer que la maladie a tué environ 122 000 personnes en 2012 (les chiffres les plus récents), y compris dans les trois pays touchés par Ebola.

Or, depuis Ebola, les mères accouchent à nouveau à la maison plutôt que dans les cliniques, un choix que les travailleurs de santé avaient mis de longues années à les convaincre de ne plus faire. Du coup, les nourrissons qui auraient dû être vaccinés contre la rougeole et d’autres maladies ne l’ont pas été. Or, la rougeole ne peut être éradiquée que s’il y a une vaccination de masse.

125 fois plus de morts par le paludisme que par Ebola

L’autre grande épidémie qui pourrait apparaître après Ebola est le paludisme. Environ 627 000 personnes sont décédées du paludisme en 2012 : 125 fois plus que le nombre de personnes tuées par le virus Ebola.

Contrairement à la rougeole, il n’y a pas de vaccin contre cette maladie infectieuse.Mais l’Unicef et d’autres organisations humanitaires distribuent gratuitement des comprimés antipaludiques et anti-moustiques pour des millions d’Africains. Des programmes qui ont totalement échoué cette année car les cliniques qui mettent en œuvre ces traitements ont fermé. Quant aux populations des villages, elles refusent souvent d’entrer en contact avec les travailleurs de santé, de crainte d’être contaminées par le virus Ebola.

« La question maintenant est de savoir comment vous poursuivez une politique de prévention au milieu d’une épidémie d’Ebola. Les autorités sanitaires auraient raison d’être inquiètes à ce sujet » affirme le Dr Christopher Stokes, directeur général à Médecins sans frontières (MSF).

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