Finalement, il n’y aura pas de 4e Plan Alzheimer à proprement parler. Après le Plan Alzheimer 2001-2005 particulièrement centré sur le diagnostic de la maladie, le Plan Alzheimer 2004-2007 qui prévoyait une dizaine d’objectifs pour une meilleure prise en charge de la maladie et le Plan 2008-2012 qui prévoyait de dépenser 1,6 milliards d’euros pour lutter contre sa progression, le gouvernement vient d’annoncer que le 4e Plan national sera élargi à 3 autres maladies (la maladie de Parkinson, le sclérose en plaques et la maladie de Charcot) qui sont également évolutives et handicapantes pour le malade et sa famille. Il a donc été baptisé « Plan national maladies neuro-dégénératives 2014-2019 ».
« Ce changement d’approche doit permettre de créer davantage de synergie et de rassemblement autour d’une problématique commune, celle de la protection neuronale » souligne la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine.
De grandes ambitions, peu de moyens
En France, 850 000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer, 150 000 par la maladie de Parkinson et 85 000 par la sclérose en plaques. Ces maladies ont en commun de toucher le système nerveux (de façons diverses), d’être des affections invalidantes et de ne pas avoir de traitement qui puisse les guérir. Les seuls médicaments existants n’agissent que sur l’amélioration des symptomes et de la qualité de vie.
Pour ce Plan national, le gouvernement a fixé 3 axes stratégiques :
– Améliorer le diagnostic et la prise en charge des malades avec notamment la création de 24 centres experts dédiés à la sclérose en plaques et la consolidation des 25 centres spécialisés Parkinson, en complément des centres de référence Alzheimer existants ;
– Assurer la qualité de vie des malades et de leurs aidants avec, entre autres, une augmentation de l’accompagnement à domicile avec 74 nouvelles équipes spécialisées Alzheimer et la conduite d’expérimentations pour adapter cette démarche à la maladie de Parkinson et à la sclérose en plaques ;
– Développer et coordonner la recherche.
Le précédent Plan s’était doté d’un budget de 1,6 milliards d’euros, dont seulement 64 % avaient été dépensés en 2013. Ce nouveau plan national reste beaucoup plus discret sur le sujet et ne chiffre pas le montant de ses ambitions. Pour les représentants de malades, ce manque de budget global est un très mauvais signal : « s’il n’y a pas de financement ce sera un pieuse déclaration d’intention » souligne Marie-Odile Desana, présidente de France Alzheimer. « Il n’y a pas de calendrier, pas d’objectifs hiérarchisés, pas de moyens tracés » regrette de son côté l’association France Parkinson.
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