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A savoir

Convertir la mauvaise graisse en bonne grâce à une pilule

Une nouvelle étude publiée dans la prestigieuse revue scientifique Nature Cell Biology ce lundi 8 décembre présente une pilule capable de transformer les mauvaises graisses en bonnes graisses, et de réduire le risque de diabète de type 2, de cancer et de maladies cardiaques chez les personnes obèses.

Pour les scientifiques à l’origine de l’étude, il s’agit d’une découverte capitale, et peut-être même de « la première étape vers une pilule capable de remplacer le tapis de course ».

Menées conjointement par des scientifiques d’Harvard (Etats-Unis) et de Bâle (Suisse), les recherches ont permis d’identifier deux molécules capables de transformer les cellules adipeuses blanches, ou « mauvaises » graisses, en cellules adipeuses brunes, les « bonnes » graisses. Ces cellules adipeuses brunes brûlent l’excès d’énergie accumulée par l’organisme, et réduisent ainsi la masse graisseuse blanche. C’est cette dernière qui se crée lorsqu’une personne consomme trop de calories, en dépassant ses besoins journaliers, sans pour autant faire suffisamment d’exercice.

Une découverte qui doit encore faire ses preuves

« Nous étions très impressionnés par cet effet lorsque les molécules sont administrées aux animaux, mais lorsque vous cessez le traitement, l’effet disparaît, explique Chad Cowan, co-auteur de l’étude. Ici nous avons observé une conversion stable des cellules adipeuses blanches en cellules adipeuses brunes. » Pour les chercheurs, ce traitement pourrait également réduire le risque de développer un diabète de type 2, ou tout type de maladie liée à l’accumulation de masse graisseuse.

L’étude a été menée en laboratoire sur des modèles cellulaires, ce qui laisse penser que la commercialisation du médicament est encore loin. Actuellement, des chercheurs allemands travaillent sur l’effet de ces deux mêmes composés chez des souris, et espèrent avoir bientôt des résultats encourageants.

Le Professeur Cowan a précisé que ces composés « ciblaient tous deux la même molécule, qui joue un rôle dans la réponse inflammatoire suite à une infection ». En d’autres termes, ces substances pourraient endommager le système immunitaire du patient : « si vous les administrez sur une trop longue durée, le patient risque de devenir affaibli au niveau immunitaire », c’est-à-dire immunodéprimé.

« La bonne et la mauvaise nouvelle, c’est que la science est lente, explique le Professeur Cowan. Etablir simplement la preuve d’un concept prend énormément de temps. Nous avons pensé que le fait de travailler à partir de cellules souches pourraient conduire à de nouvelles approches thérapeutiques, et c’est désormais ce qu’il est en train de se passer : une décennie de travail scientifique acharné porte ses fruits ! »

Très enthousiaste suite à ses résultats, l’équipe a tout de même fait remarquer que, quelle que soit la pilule capable de nous faire rester mince, elle ne saurait remplacer les autres bénéfices de l’exercice sur notre santé.

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